• [Castiel][Lysandre] Shadow and Light

    Prologue : posté

    Chapitre 1 : posté

    Chapitre 2 : posté

    Chapitre 3 : posté

  • « Perdre un être cher, c'est terrible, mais deux... c'est insupportable. »
    J'allais chez mon oncle, car il devenait mon tuteur légal, et je n'avais absolument pas hâte... Loin de là.
    En plus de tous mes problèmes, je me rendais chez la personne que j'aimais le moins dans ma famille. Peut-être parce qu'il ne s'inquiétait jamais pour moi, ou encore parce qu'il n'était pas venu à l'enterrement de mes parents. En plus de ça, sa fille était une vraie peste, le fils était un élève studieux. La seule que j'aimais, c'était ma tante, bien que mon cousin ne me dérangeait pas tant que ça, il était juste trop protecteur avec moi.
    Je voyageais en bus jusqu'à Sweet City, dessinant sur la vitre grâce à la buée.
    Je ne comprenais toujours pas pourquoi quelqu'un en voudrait à mes parents, peut-être pour l'argent, mais tout de même.
    De toute façon, « ils » n'avaient rien eu. Et ce ou ces tueurs, même s'il m'avait tuée, n'aurait rien eu.
    Alors pourquoi ?
    Que je sache, ils n'avaient pas d'ennemis.
    Mon père était à la tête de son entreprise et ma mère avait créé une marque de vêtement et elle était mannequin, en plus.
    Je me posais tellement de question... Pourquoi ? Comment ? Qui ?
    Et le pire dans tout ça, c'était qu'il me manquait quelque chose d'essentiel, j'avais l'impression que cette sensation ne partirait jamais, et ce serait peut-être le cas.
    Ce genre d'évènement changeait une vie.
    Et la mienne, comment serait-elle, désormais ? Vide ? Déprimante ? Ratée ?
    Ce jour-là, j'avais tout perdu... Mes parents, ma joie, mon sourire, mes amis, etc.
    Et je me demandais sans cesse pourquoi il avait fallu que ça tombe sur moi !
    Je continuais mes dessins, observant en même temps le paysage obscur derrière la paroi devenue translucide. Je pouvais en même temps voir mon reflet quelque peu déformé.
    « Vous me manquez... » Pensai-je tristement
    Je m'empressais d'essuyer la larme qui avait commencé à couler sur ma joue. Je me forçais à penser à quelque chose de plus joyeux.
    Au bout de quelques minutes de rêveries, je finis par m'endormir.

    ***

    Je me réveillais lorsque le bus s'arrêta plus longtemps. On était bloqué sur une autoroute, super...
    J'avais mal à ma nuque, comment avais-je dormi encore ?
    Je sortis un carnet et un stylo, écrivant un petit paragraphe en fredonnant
    « Mon monde coule
    Sous mes larmes qui s'écoulent
    Vous avez quittés cet univers artificiel
    Pour atteindre enfin le ciel... »

    Ce n'était pas terrible, mais c'était mon moyen d'extérioriser. Je pouvais écrire des heures sans arrêt, pour réussis à me libérer un peu de mon enfer.
    Je levais les yeux vers la route, on avançait à nouveau... Ouf !
    Je continuais à écrire pour maintenir mon esprit occupé jusqu'à arriver à Sweet City.
    « J'aurais aimé garder
    Comme plutôt dans mon enfance
    Mon innocence
    Pour l'oublier,
    Cet horreur...
    Ce malheur... »

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  • On s'arrêta à la gare, sur le grand parking de Sweet City.
    Je vis la voiture de mon oncle, pendant que je descendais dans les derniers passagers, avant de me diriger vers lui, je pris mes affaires dans la soute.
    Il portait un élégant costume noir ainsi qu'une cravate de la même couleur, et une chemise blanche. George avait des traits sévères et semblait toujours fâché. Son regard doré restait en tout temps glacial, on avait l'impression qu'il aimerait nous tuer rien qu'en nous regardant. Ses lèvres ne s'étiraient jamais pour sourire. Sa barbe était bien taillée, et son visage déjà bien ridé. Ses cheveux noirs étaient plaqués en arrière avec du gel.
    Il prit mes bagages ainsi que mon étui de guitare pour les mettre dans le coffre.
    Je m'assis sur le siège passager de devant et lui derrière le volant.
    Il ne m'avait ni parlé, ni regardé une seule fois.
    Je fixais le macadam avec des marquages blancs. Dans cinq minutes seulement, nous serions « à la maison ».
    Si seulement mes parents étaient encore là... Je ne me trouverais pas dans cette situation.
    On arrivera rapidement, à mon grand bonheur, je ne supportais plus sa froideur habituelle...
    Je descendis de l'auto, mon tuteur prit mes affaires pendant que sa femme, Adaline, ouvrait la porte d'entrée.
    Elle avait de longs cheveux blonds, des yeux d'un bleu profond, quelques rides peu marquée. Et elle portait une robe de luxe noire avec un collier de perle.
    Lorsque je m'approchais, elle ne mit pas longtemps avant de me prendre dans ses bras.

    - Ton voyage s'est bien passé ?
    - Oui...
    - Nous sommes désolés de ne pas être venus pour l'enterrement.
    - Ce n'est pas grave.
    - Nathaniel ! Ambre ! Keïra est là !

    La femme me fit entrer dans la maison et ses enfants arrivèrent peu après.
    Ambre avait des cheveux blonds bouclés, et la même couleur d'yeux que sa mère. Elle était habillée comme une fille « faisant » les trottoirs et s'était une véritable garce.
    Nathaniel avait des cheveux blonds légèrement en bataille, des yeux dorés chaleureux – pas comme ceux de son père. Il portait un pantalon brun et une chemise blanche avec une cravate bleue.

    - Salut. Dit simplement Ambre
    - Ravi de te revoir ! Ajouta Nath'
    - Moi aussi ! Annonçai-je

    Ils repartirent dans la cuisine tandis qu'Adaline m'entraînait dans le salon.
    Je m'assis dans le fauteuil, à côté de ma tutrice.
    Je remarquais deux piles de livre sur la table basse.

    - Nous avons rempli ton inscription, elle est complète. Tu seras dans la même classe qu'Ambre et Nathaniel, mais tu commenceras deux heures plus tard aujourd'hui. Je t'y déposerais. Ce sont tes livres, mais tu n'as besoin que la pile de gauche. Tes locaux sont notés sur la feuille qui est là, ainsi que ton casier. Ton cadenas est là. Tu as des questions ?
    - Non, répondis-je, j'ai tout compris.
    - Adaline, cria son mari, j'ai mis les affaires de Keïra dans sa chambre.
    - Ah oui ! Poursuivit-elle. Nous n'avons pas choisi ton option, tu devras d'abord passer par le bureau de la directrice. Maintenant, je vais te montrer ta chambre ; suis-moi.

    J'obtempérais et montais à l'étage. Elle ouvrit la porte et me fit entrer dans la pièce.
    Elle était plutôt grande, le sol, c'était un parquet de bois clair, tandis que les murs étaient d'un violet foncé. Il y avait une fenêtre et une porte fenêtre – menant sur un balcon – décorées par des rideaux noirs, un tapis blanc sous le lit double fait d'un bois clair avec une parure lavande. Le bureau était dans le même ton de bois que le lit, et la chaise de bureau était grise. L'armoire était d'un bois doré.
    Mon sac à dos noir pour l'école avec mes autres affaires étaient près de mon bureau.

    - Va te laver et te préparer, comme ça, tu seras déjà prête. La salle de bain est juste à gauche.

    Elle me laissa seule, et je cherchais une tenue : baskets, jeans foncé, débardeur blanc, et veste noire.
    Je partis prendre une douche, et puis, je m'habillais, et me coiffais en me regardant dans le miroir. J'avais des cheveux noirs m'arrivant sous la poitrine – dont je ne pouvais pas me plaindre, des yeux en ce moment vert/bleu, mais qui pouvait être gris ou verts. J'avais des lèvres rose/rouge. Et en parlant de ma poitrine... elle était bien développée.
    Je revins dans ma chambre, mettant un léger coup de crayon sous mes yeux en me regardant dans le miroir accroché à ma porte.
    Avant de quitter ma chambre et de descendre, je pris mon sac à dos. Une fois en bas, je me fis à manger pour ce midi, et pris une bouteille d'eau. Je rangeais ma boisson, ma nourriture et mes livres dans mon cartable, et je pris mon GSM pour le mettre dans la poche intérieur de ma veste en cuir.

    - Keïra, on y va ! M'informa Adaline

    Je me dirigeais vers le hall d'entrée, la feuille avec mon horaire et les numéros des locaux à la main.
    On monta dans la voiture bleue, et je m'installais à droite de la conductrice.
    Le trajet ne dura que cinq minutes, et quand je descendis du véhicule, je remarquais que le bâtiment était... malheureusement rose.
    Je pénétrais à l'intérieur et me dirigeais vers le bureau de la directrice... Alors, aile 2, étage 1, et local 04 pour le : 2104.
    Je le trouvais rapidement et toquais à la porte, j'entendis un « Entrez ! » ce que je fis.
    Sans lever les yeux sur moi, elle demanda :

    - Keïra Winsor ?
    - Oui, c'est moi.
    - Refermez la porte et asseyez-vous.

    J'obéis et observais la pièce : mur rose, chaise de bureau fuchsia, bureau brun clair et deux chaises blanches.
    La vieille avait des cheveux gris attachés en chignon, des yeux bleus clairs, de petites lunettes. Elle portait un costume rose bonbon.

    - Vous devez choisir une option et un club que vous allez aider. Il y a le club de : jardinage, basket, musique, dessin, lecture, échec, et sport. Dans les options, vous pouvez choisir : sciences, sciences sociales, musique, dessin, art, technologie, littérature et math fortes.
    - Hum... Le club de dessin et option musique.
    - Bien, tous les vendredis, on prend deux heures de cours. En option musique, il y a trois heures de chant, trois de musique et deux d'histoire de la musique. Prenez-vous une langue supplémentaire comme de l'allemand, de l'espagnol ou de l'italien ?
    - Euh... non.
    - D'accord, je te conduis en classe.

    On sortit et on monta au deuxième étage.
    La directrice ne prit pas le temps de frapper et entra directement dans le local.

    - M Faraize, voici la nouvelle élève, Keïra. Déclara la dirlo sans même s'excuser d'interrompre le cours

    Je repérais Nathaniel au premier banc, et Ambre au milieu de la rangée à gauche du prof.
    La directrice nous laissa et l'instit' me demanda de me présenter brièvement.

    - Je m'appelle Keïra, et je suis passionnée par le dessin, et la musique.
    - Donc, Kera... Commença le professeur
    - Keïra. Le coupai-je
    - Hum... Keïra, va t'asseoir à côté de Castiel. Celui à la chevelure rouge qui dort sur le banc. M'ordonna l'instituteur
    - Monsieur, dit Nath', comme on se connait, elle pourrait se mettre à côté de moi ?

    Je savais me débrouiller toute seule ! Pour qui se prenait-il ?!
    Je sentis la colère monter en moi, mais je ne dis rien.

    - C'est une bonne idée, mets-toi à coté de M Gardiner. Dit le prof

    Je m'installais à côté de mon cousin en soupirant bruyamment.
    Il le remarqua, mais ne fit aucun commentaire sur mon comportement.
    Je sortis mon bloc et notais ce que dictait le professeur.

    - Quoi ? M'interrogea le blondinet
    - Si j'avais eu besoin de toi, je lui aurais demandé ! Je sais me débrouiller toute seule.
    - Castiel est une mauvaise fréquentation.
    - Et alors ? Je fais encore ce que je veux !
    - Ce n'est pas parce que tu as perdu tes parents que tu peux te montrer insolente !

    Les larmes me montèrent aux yeux et je dus me retenir de le taper.

    - Excuse-moi, je suis trop protecteur.
    - J'ai l'habitude, Nath'. Mais, ne parle pas de mes parents.

    Le reste du cours se passa dans un silence des plus ennuyeux lorsque l'instituteur m'interrogea :

    - Keïra, pourrais-tu me donner les dates de fin du Moyen-Age ?
    - 1453, chute de Constantinople et 1492, les espagnols catholiques ont reconquis la ville de Grenade. Répondis-je
    - Bien. Me félicita ce dernier

    C'était facile, j'avais vu ça en quatrième année et j'étais maintenant en sixième secondaire.
    Il commença ses explications quand la sonnerie retentit.
    Tout le monde rangea ses affaires et je suivis Nathaniel au prochain cours, nous avions géographie...
    Arrivés, la prof me stoppa.

    - A côté de Castiel. M'ordonna-t-elle. Je suis Mme Logue. Castiel ! As-tu ma punition ?
    - Hein ? Quoi ? Dit le flamboyant en relevant la tête
    - On dit : Mme Logue, pardon ? Le corrigea la prof
    - Pourquoi m'avez-vous appelé ? Continua-t-il en s'en fichant de ce qu'elle avait dit
    - Ta punition ? Demanda-t-elle
    - Pas faite ! Déclara-t-il

    J'avais eu le temps de traverser la classe pour m'installer à côté du rebelle qui fixait l'institutrice.

    - Retenue après les cours. Dit Logue

    Son nom me faisait penser à une loque et ses vêtements n'aidaient absolument pas.
    Je tournais la tête vers le jeune homme qui avait l'air de s'en foutre complètement. Il avait des yeux gris, des cheveux rouges mi- longs lui arrivant sous les oreilles. Il portait une veste et un pantalon noir ainsi qu'un t-shirt rouge sur lequel il y avait le logo du groupe de rock Winged Skull.
    Mon regard dériva sur la fenêtre et je regardais l'arbre « balayé » par la légère brise, et les oiseaux qui volaient dans le ciel bleu.
    Je reçus un coup de coude dans le bras avant de voir un mouvement de tête de Castiel me désignant la prof.
    Elle me regardait de ses yeux noirs, ses cheveux bruns étaient mal coiffés et ses vêtements étaient beaucoup trop large, et les couleurs délavées. Autrement dit, ils étaient horriblement laids.

    - Mlle Winsor, ce n'est pas parce que vous avez des problèmes familiaux que vous pouvez vous permettre de ne pas suivre mon cours. Me réprimanda-t-elle
    - Pardon ? Dis-je

    A l'entente de mon nom de famille, tout le monde s'était retourné vers moi, sauf Nath' et Ambre.

    - Vous devez suivre le cours, Keïra. Si vous ne vous sentiez pas de venir, il fallait rester chez vous. Se fâcha l'instit'
    - Vous êtes occupée de dire que vous ne voulez pas de moi parce que j'ai regardé dehors pendant trois minutes ? Essayai-je de rester calme
    - Ne soyez pas insolente ! S'exclame la loque. Maintenant, répondez à ma question.

    Je regardais le tableau, il était noté : « Quel est le méridien de référence ? ». C'était trop facile, j'avais vu ça en première !

    - Le méridien de Greenwich. Répondis-je plus sèchement que je ne l'aurais voulu

    Elle reprit son cours et la sonnerie retentit après quarante longues minutes d'ennui mortel.
    Ce fut à ce moment-là que madame m'interpella :

    - Keïra, vous tiendrez compagnie à Castiel pendant l'heure de colle. Pareil pour vous, Rosalya.

    La dénommée Rosalya soupira bruyamment.
    Dès le premier jour, j'étais collée. J'aurais dû faire attention.
    Une heure en plus, cool...
    Je pris ma veste, mon sac à dos et sortis en râlant.
    C'était la pause de midi... Enfin !
    Une jeune fille aux cheveux courts violets foncés se dirigea vers moi.
    Elle avait des yeux bleus clairs, et des tâches de rousseurs sur les joues. Elle portait une robe et des converses vertes et un énorme magnétophone qui était relié à un micro. Celui-ci était pointé vers moi.

    - Je m'appelle Peggy, je suis la journaliste en chef de l'école, se présenta-t-elle, aurais-je le droit à une interview pour mon article ?

    Elle me tendit un journal et je lus le titre : « Notre nouvelle élève n'est autre que la richissime Keïra Winsor... ». Il me choqua, tout comme les deux dernières lignes : « Pourquoi une fille comme elle vient dans un trou perdu comme Sweet City ? »

    - Alors, je peux t'interviewer ?
    - Non ! Je ne répondrais pas à tes questions !
    - Juste une...
    - Non !
    - Je découvrirais toute seule alors...

    Nathaniel vint vers moi, l'air inquiet.
    Il m'interrogea du regard, mais je n'en fis rien et sortis le plus vite possible du bâtiment.
    Il me fallait prendre l'air, tout de suite. Je n'arrivais plus à respirer, et j'avais la tête qui tournait. Je revoyais toutes ses horreurs que je voulais tant oublier.

    Flashback :

    Je rentrais d'un week-end de chez ma meilleure amie, on avait fait nos devoirs ensemble le samedi matin, l'après-midi, on avait fait les magasins et le soir on avait été regardé un film d'horreur au cinéma et en rentrant, on avait fait une bataille de polochon.
    Le dimanche, on avait fait la grasse matinée, l'après-midi on avait été à un parc d'attractions et le soir, on avait mangé au restaurant chinois.
    En rentrant chez nous, on avait fait les idiotes pendant tout le trajet, et on se sépara seulement quand on passa devant ma maison...

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  • J'introduis la clef dans la serrure et je tournais l'objet métallique pour entrer.

    - Maman, papa ! Je suis rentrée.

    J'entrais dans la salle à manger et allumais la lumière quand je remarquais des gouttes de sang sur le parquet.
    L'angoisse s'empara de moi et je les suivis dans le salon. J'appuyais sur l'interrupteur pour ne pas être plongée dans l'obscurité totale.
    Il y avait un carnage, les deux fauteuils et la table basse étaient renversés, les rideaux de la fenêtre étaient arrachés, les coussins étaient éparpillés dans toute la pièce.
    Je remarquais une tache rouge sang sur le tapis blanc et je m'approchais pour apercevoir le corps de ma mère et de mon père l'un à côté de l'autre sur une tache pourpre.

    - Maman ? Papa ?

    Je m'approchais un peu plus pour apercevoir qu'ils avaient subits une multitude de coups de couteau.
    J'hurlai de toutes mes forces et me laissais tomber au sol.
    Je saisis mon téléphone en pleurant et appelai la police pour que des agents viennent.

    - A quelle adresse, Mlle ?
    - 12 rue de l'élixir.
    - On arrive tout de suite, ne bougez pas.

    Le policier raccrocha et je ne parvenais plus à faire un seul mouvement.
    J'avais l'impression d'être détruite, que mon cœur se déchirait dans une atroce douleur, mais je n'arrivais plus à crier. Seules mes larmes de tristesse étaient témoins de mon inconditionnel chagrin.
    Ils étaient importants pour moi, alors maintenant, comment allais-je faire sans eux ?

    Fin du flashback

    Mes jambes cédèrent sous mon poids, et je fus aspirée par le néant.
    Une voix dans ma tête ne cessait de me répéter « Rejoins-moi dans la forêt, je t'y attends. Keïra, n'oublies pas. ».
    ***
    Je me réveillais dans une chambre d'hôpital, je remarquais Nathaniel à mon chevet qui m'assaillait déjà de questions...

    - Ça va ?
    - Hum... non. Baillai-je. Pourquoi je suis ici ?
    - Tu t'es évanouie, Lysandre t'a retenue avant que tu ne t'écroules au sol.
    - Ah oui... J'arrivais plus à respirer et j'avais la tête qui tournait...
    - Pourquoi tu ne m'as rien dit ?!
    - Je croyais que ça allait passer. Pour passer inaperçue, c'est fichu !

    George et Adaline arrivèrent, mon tuteur restant impassible, et ma tante inquiète.
    Je pris seulement conscience que j'avais une atroce migraine qui me tenaillait.

    - Ca va, Keïra ? Demanda-t-elle
    - J'ai mal de tête...

    Le médecin arriva peu après, il parla brièvement aux parents d'Ambres avant de venir m'éclairer les yeux avec sa foutue lampe.

    - Les examens disent qu'elle est en bonne santé, elle peut sortir, il faudra juste remplir les papiers à l'accueil.

    Je me levais et on se dirigea vers la sortie, en faisant attention de bien passer par l'accueil.
    Une fois dehors, le vent me souffla « Rejoins-moi dans la forêt, je t'y attendrais. ». Je me retournais, mais il n'y avait personne. Je devais halluciner, ce n'était pas possible.
    Je montais dans la voiture et je vis que mes affaires y étaient déjà. Ils avaient dû les prendre à l'école...
    Quand on serait arrivé, j'irais directement me coucher...
    C'est ce que je fis quand on fut rentré.
    J'entendis encore une fois cette voix qui me disait d'aller la rejoindre dans la forêt.
    Je pénétrais à l'intérieur de ma chambre, me mis rapidement en pyjama avant de me coucher sous ma fine couette.
    Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour rejoindre le pays des rêves.
    Et pendant mon sommeil, on ne fit que me répéter « Rejoins-moi dans la forêt... » encore et encore.
    Je refis un nouveau plongeon dans un trou noir sauf que quand je ré-ouvris les yeux, je me trouvais dans une forêt. Ce lieu disparut rapidement, mais la voix persistait à m'appeler.
    ***
    Mon réveil sonna, et je me levais péniblement.
    Je cherchais mes vêtements du regard avant de les trouver et de les prendre. Maintenant, je pouvais aller dans la salle de bain pour me laver.
    Après, je continuais ma routine matinale habituelle : préparer mon petit déjeuner, le manger à mon aise, et ensuite partir à l'école.

    - Keïra, je vais m'assurer que tu n'approches pas trop Castiel. Me lança Ambre

    Je lançais un regard interrogateur à Nathaniel, mais celui-ci ne fit que hausser les épaules.
    Qui était-ce déjà ce Castiel ? Ce prénom me disait quelque chose... J'avais dû m'asseoir à côté de lui, c'était donc le garçon aux cheveux rouges.
    On arriva après une dizaine de minutes de marche.
    A peine était-on arrivé qu'Ambre rejoignit ses amies.
    Quand on entra dans le bâtiment, Peggy se dirigea vers nous avec un grand sourire.
    Elle donna un journal au blond.

    - Tu as l'air d'être contente de ton article. Déclara Nath'
    - Effectivement. Répondit-elle en s'éloignant déjà

    En lisant l'article, mon cousin devint blême. J'allais lui demander ce qui n'allait pas quand il me passa le journal à regret.
    Il savait pertinemment que je ne le lâcherais pas tant que je ne saurais pas ce qu'il se passe.
    « La vraie raison de la venue de Keïra Winsor à Sweet City et à Sweet Amoris.
     
    La venue d'une personne comme elle ici, dans un petit coin perdu, ne vous intrigue pas ?
    Keïra Winsor est recueillie dans la famille Gardiner, autrement dit, dans celle de Nathaniel et d'Ambre. Elle est seulement arrivée hier. Elle vient donc d'une grande ville comme Vallynior pour venir ici... Etrange, n'est-ce pas ?
    Pourtant, aucune information à ce sujet n'a été divulguée sur les réseaux sociaux, chaines TV ou encore les journaux populaires. Encore plus bizarre car cette information ferait beaucoup de bruits. Donc, on a dû demander à en cacher la raison.
    Mais, le travail de tout bon journaliste est de résoudre des mystères. Et moi, j'ai résolu celui-ci.
    Keïra a vécu une véritable tragédie, il n'y a pas si longtemps. Elle doit certainement encore en souffrir.
    Ses parents, Leïlya et John Winsor, ont été violemment assassinés. C'est la jeune fille qui les a trouvés en rentrant chez elle, le soir. Perdre ses parents est déjà une chose horrible en soit, mais les retrouver morts chez soi avec de multiples coups de couteau doit être cauchemardesque.
    Surtout que les meurtriers courent toujours...
    Peggy Tone. »

    Comment cette journaliste avait eu ces informations ? Surtout celle des meurtriers...
    Mon dossier pour la psy !

    - Nath', elle a eu accès à mon dossier ! M'exclamai-je
    - J-Je n'ai rien fait, même si je suis le délégué principal.
    - Je ne t'accuse pas !

    Je m'éloignais de lui en prenant la direction empruntée par Peggy quelques minutes plutôt.
    Il fallait vraiment être inhumain pour écrire un article de ce genre. Comme si ce n'était pas assez de les perdre, il fallait que cette journaliste de malheur déterre tout !
    Je sentis la colère monter en moi au fur et à mesure que les regards remplis de pitié se tournèrent vers moi.
    Je la vis au fond du couloir et accélérais le pas pour qu'elle ne réussisse pas à s'échapper avant que je n'arrive.
    A sa hauteur, je lui demandais d'un ton très sec :

    - T'es fière de ton article, hein ? Ça t'amuse de profiter du malheur des autres ? Sérieusement, ça te servait à quoi de faire ça ?
    - Bah... c'était un bon sujet... Dit-elle mal à l'aise
    - Et pour le trouver ton bon sujet, tu as dû fouiller dans mon dossier ! Et là, tu ne fais pas un travail de journaliste, tu me replonges dans mon cauchemar.
    - Mais... Prononça-t-elle sans poursuivre
    - Tu ne crois pas que je souffre assez comme ça ? Non, il a fallu que tu fouines partout pour rouvrir la blessure. Tu n'as pensé qu'as toi, et maintenant, tu as vu comment les gens me regardent ? Merci ! Lâchai-je, haineuse

    Je lui rendis son journal avant de retourner chez mon cousin.
    Nathaniel et Ambre parlait vivement. Encore une dispute !
    Je restais un peu à l'écart puis Ambre vint dans ma direction en me glissant un « Désolée ». Mais de quoi était-elle désolée ?
    Comme pour répondre à ma question, Nath' en s'approchant de moi lâcha :

    - Elle a dit à Peggy que tu avais un dossier chez la psy.

    Et alors ? Ce n'était quand même pas une raison pour publier ce qu'elle avait trouvé.
    Bon, maintenant je devais me calmer... Au plus vite.
    La sonnerie annonçant le début des cours retentit.
    Je suivis donc mon cousin à travers les étages et les couloirs jusqu'à arriver dans le bon local.
    C'était une classe de science, et apparemment, on allait avoir laboratoire.

    - Bonjour à tous, aujourd'hui, nous allons faire de la biologie. Nous allons regarder les composantes des cellules animales. Comme la fois passée il y avait trop de bruit, je vais faire les groupes.
    - C'est pas vrai ! Râla quelqu'un derrière moi
    - Donc, Keïra avec Rosalya et Alexy, Castiel avec Ambre et Nathaniel, Kentin avec Lysandre et Armin, Violette avec Iris et Dakota, Kim avec Peggy et Priya, Dominik avec John et Loïc. Allez, au boulot !
    - Fallait que je sois avec eux en plus quoi ! Soupira quelqu'un

    Je me dirigeais vers Rosalya que j'avais remarquée hier.
    Elle avait des yeux dorés, de longs cheveux étrangement blancs et la jeune fille était habillée d'une drôle de robe noire et blanche.
    Je m'approchais suffisamment pour voir que les deux personnes chuchotaient.
    J'avais posé mes affaires assez bruyamment pour qu'ils me remarquent.
    Alexy avait des cheveux bleus, et des yeux roses... Il portait un casque audio vert autour de son cou, et ses vêtements avaient des couleurs vives qui devaient attirer l'attention.
    D'ailleurs, comment avais-je pu ne pas le remarquer avant ?
    Lorsque les deux jeunes se retournèrent vers moi, ils se turent instantanément.
    Quel était le problème encore ?

    - Moi, c'est Alexy.
    - Rosalya.
    - Keïra.

    Il n'y avait pas une once de pitié dans leurs yeux, ce qui me fit du bien.
    Cependant, ils ne bougèrent pas d'un poil. Sans doute ne savaient-ils pas comment réagir avec moi...

    - Bon, on fait ce labo ? Demandai-je

    La jeune fille hocha la tête mais ne bougea pas pour autant.
    Je pris la feuille, lisant à haute voix ce que l'on devait faire.
    Je l'avais déjà réalisé, ça allait être facile.
    Je pris le microscope et glissais la lame et la lamelle – où se trouvait des cellules animales – sous l'objectif pour que l'on observe chacun à notre tour.

    - Qui veut commencer ? Demandai-je
    - Vas-y Keïra. Répondit le bleu
    - A toi l'honneur, je l'ai déjà fait, ce labo. L'informai-je

    Ce fut Rosalya qui commença en disant :

    - Je hais les sciences...

    On finit le travail assez vite, c'est-à-dire avant la sonnerie annonçant la deuxième heure alors que cette tâche devait prendre tout le temps et qu'on devait normalement finir de rédiger le rapport chez nous.
    On n'avait pas le droit de quitter le local, ni de prendre un autre cours.
    Ils n'osaient tous les deux pas parler, ça devait être à cause de l'article de Peggy...

    - Je n'ai encore jamais mangé quelqu'un. Annonçai-je
    - Désolé, on ne savait pas comment engager la conversation. M'informa Alexy
    - Mme Logue était furieuse que tu ne sois pas à la retenue. Déclara la jeune fille
    - Je n'imagine même pas ! Pouffai-je
    - Pourquoi tu t'es évanouie ? Me questionna le jeune homme
    - Chute de tension, je suppose, ou le stresse dû à un traumatisme. J'opte pour la deuxième solution. Répondis-je

    Il baissa les yeux tandis que l'adolescente semblait intriguée par quelque chose.

    - J'aurais juré que tes yeux étaient gris, mais là... Ils sont verts clairs. S'étonna-t-elle
    - Ils changent de couleur, ça peut être gris, vert et bleu/vert. Dis-je
    - Oh... Souffla-t-elle
    - Désolé d'avoir posé cette question. S'excusa Alexy
    - Ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas. Lui assurai-je. Je hais juste une personne en particulier...
    - Peggy ! Me coupa-t-elle. Elle ne pensait pas à mal, mais... elle adore les scoops.
    - Hum... Soupirai-je. Ne la défends pas, c'est une cause perdue avec moi. C'est trop tard.
    - T'es trop butée ? M'interrogea Rosalya
    - Effectivement ! Répondis-je

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  • - Alexy ! Appela quelqu'un
    - Armin, qu'est-ce que t'as ? Répondit le concerné
    - Je ne comprends rien ! Râla-t-il

    Armin avait des cheveux noirs, et des yeux bleus, et il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Alexy, sûrement étaient-ils jumeaux.

    - Keïra, j'ai corrigé ton rapport. Tu peux aider les autres, maintenant. M'informa le prof

    Du coup, je dus aider les autres élèves à faire leur labo, jusqu'à la fin des deux heures.
    En sortant du local, Rosalya m'avait prise par le bras pour m'emmener au prochain cours.

    - Toi, me glissa-t-elle, tu viens à côté de moi !

    On avait deux heures de math', et apparemment elle n'aimait pas ce cours !

    - Au fait, appelles-moi Rosa'.
    - D'accord !

    On pénétra dans la classe, et on s'assit au fond, le dernier banc de la rangée, à côté d'une fenêtre.
    La jeune fille m'appris que la prof s'appelait Mme Vecto, et qu'elle était hyper sympa. Tant mieux, c'est important pour une prof !
    Les deux heures passèrent rapidement, et je pus rentrer chez « moi » étant donné qu'on était mercredi.
    J'allais faire le chemin seule car Nath' restait travailler dans la salle des délégués, et Ambre allait chez une de ses amies et passait la nuit là-bas.
    J'allais être tranquille pendant toute une après-midi... Génial !

    - Keïra ? M'appela une voix masculine

    Je me retournais en lâchant un « Hum ? » avant d'apercevoir Alexy, Armin et Lysandre.

    - Attends-nous ! Lança le bleuté

    Je m'étais déjà arrêtée, et il ne leur fallut pas longtemps pour me rattraper.

    - Alors, tu vas où ? M'interrogea-t-on
    - Bah... chez Nathaniel. Répondis-je

    Je détaillais Lysandre, il avait des cheveux blancs dont une mèche grise se dégradait vers le vert. Ses yeux étaient vairons, un jaune et un vert. Il portait des vêtements de l'époque victorienne.

    - Toute seule ? S'étonna Armin
    - Bah... J'habite là. Répondis-je
    - Ah... Souffla le geek en baissant les yeux sur sa console
    - Au fait, voici Lysandre, Keïra. Présenta le jeune homme au casque audio
    - On se connaît déjà. Annonçai-je, synchronisée avec le concerné

    On discuta pendant le trajet, jusqu'au moment où on dut se séparer en deux groupes. Le vairon avec moi, et les jumeaux, évidemment, ensemble.

    - Merci de m'avoir évité de me fracasser la tête.
    - C'était normal.

    Le reste du trajet se passa dans un silence de mort et je lui dis au revoir, en m'engagent dans une allée.
    J'allais passer une après-midi tranquille. Toute seule, le rêve.
    Je soulevais le pot de fleur et prit la clef afin d'ouvrir la porte d'entrée. En entrant, je faillis appeler mes parents, par habitude, mais je me ravisais.
    Rester seule n'était peut-être pas une si bonne idée que ça, finalement.
    Je me rendis dans la cuisine pour me faire à manger.
    Je travaillais environ trente minutes au total pour géographie et histoire.
    Maintenant, j'allais ranger mes affaires, je montais donc dans ma chambre. Je mis tous mes vêtements dans ma garde-robe, sauf mes sous-vêtements, ma lingerie, mes nuisettes et mes pyjamas que je mis dans une commode que je venais de remarquer.
    Je posais ma guitare sur mon lit, sortis les deux chaînes que je cachais dans une pochette, une que je m'étais achetée : c'était une chaîne en or avec une guitare, et celle que mes parents m'avaient offerte : un collier en argent avec une note de musique et des diamants roses.
    Chapitre 3
    Chapitre 3
    Je mis la deuxième, et je jouais un morceau de musique triste de ma création avec mon instrument, accompagnée par des paroles chantées avec soin.
    Je finis par laisser ma peine m'envahir, et mes larmes salées affluèrent rapidement. Mes yeux avaient dû virer instantanément à un vert sombre. Je me laissais aller pendant plusieurs minutes pour après me ressaisir.
    J'écrivis dans mon petit carnet, je modifiais certaines paroles, j'inventais des chansons, un refrain ou encore seulement quelques phrases qui sonnaient bien.
    On me téléphona, je regardais sur l'écran de mon GSM, et ce fut le nom de ma meilleure amie qui s'afficha.

    - Coucou Emie !
    - Salut, ça va ?
    - Bien, à part que tu me manques... C'est plus pareil sans toi ! Je suppose que tu ne veux pas en parler...
    - Tu me connais tellement bien.
    - Je sais ! Au fait, Thomas va te faire une surprise !
    - Ah ?
    - Oui ! Je dois te laisser, ma mère m'appelle. Gros bisous !
    - Bisous !

    Elle raccrocha et j'écrivis un message à Thomas que j'effaçais aussitôt. Une surprise restait une surprise, je devais prendre mon mal en patience, et ça allait être dur... J'étais une grande curieuse, et ne pas savoir quelque chose m'agaçait au plus haut point.
    Mon téléphone vibra et je répondis sans regarder qui c'était.

    - Allô ?
    - Coucou Keïra !
    - Oh Thomas, qu'est-ce que ça me fait plaisir de t'entendre ! Tu me manques.
    - Toi aussi, tu sais. Et sinon, ça va ?

    Je n'eus pas le temps de répondre car le bruit de la sonnette retentit dans la maison.

    - Hum... Quelqu'un est là, je vais voir, je te rappelle après.
    - D'accord ma puce.

    Je rompis la communication et posais mon appareil sur la couverture de mon lit pour ensuite descendre rapidement.
    J'ouvris la porte d'entrée, et la vision qui s'offrit à moi me surprit.
    Thomas était bel et bien là, une main dans ses cheveux ébène en bataille, ses yeux bleus électriques qui me scrutaient avec attention. Il était bien plus grand que moi. Il souriait, certainement fier de lui.
    J'adorais tellement son beau sourire...

    - Thomas ? C'était ça la surprise ?
    - Une partie...

    Je m'approchais de lui, me mettant sur la pointe des pieds, et il se pencha afin que l'on s'embrasse.
    Ce fut un baiser enflammé, fougueux et passionné.
    Une fois qu'on se lâcha pour respirer, je le fis entrer.
    Je le pris par la main et l'entrainais dans le salon.
    On s'assit dans le fauteuil et il entrelaça nos doigts.

    - Et le reste ?
    - Patience !
    - Hum... Ce n'est pas mon truc... Bon, tu es ici pour combien de temps ?
    - Longtemps...
    - C'est-à-dire ?
    - J'ai acheté un appartement ici.
    - Vraiment ?!
    - Oui.
    - Oh mais c'est super !

    Je l'embrassais rapidement, puis je me souvins de son projet.

    - Ravi que tu sois contente. Keïra, ça va ?
    - Et tes économies pour ton projet ? Tu n'as pas tout dépensé ?
    - Non, j'ai même acheté l'endroit.
    - Ici aussi ?

    Il acquiesça et je déclarai :

    - Je ferais de la PUB alors !

    L'expression de son visage changea brusquement pendant quelques microsecondes.

    - Tu me caches quelque chose...
    - C'est rien, laisses-moi profiter de ton sourire...

    Automatiquement, il disparut de mon visage.

    - Thomas...
    - Bon... les policiers n'ont trouvé aucune preuve.

    Il se laissa tomber en arrière, s'allongeant dans le fauteuil.
    J'hésitais à m'allonger sur lui, quand je finis pas analyser ce qu'il venait de me dire.
    Comment la police ne pouvait-elle avoir absolument aucune preuve ? Ça voulait dire qu'ils allaient abandonner l'enquête... Ils n'allaient plus rechercher ces foutus tueurs qui étaient responsable de mon malheur.
    La question ne se posa plus et je m'installais sur son torse musclé, posant ma tête sur son épaule.
    Au risque de tout gâcher, je dis :

    - Je me suis évanouie, hier, à l'école.
    - Va falloir que je te change les idées... Tu veux aller quelque part ?
    - Hum... non.

    Il soupira d'exaspération.

    - Bon, je m'en fiche de ce qu'on fait, du moment que je passe mon temps avec toi.
    - Alors, restons ici. Tout ce que je veux, c'est être dans tes bras. Tu me fais oublier mes problèmes.
    - Pas de problème.

    Il s'amusa à jouer avec une mèche de cheveux pendant que j'écoutais les battements réguliers de son cœur.
    J'adorais passer du temps avec lui, tout simplement parce que je me sentais bien auprès du jeune homme. Je n'arrivais pas à expliquer cette sensation.

    - Thomas...
    - Hum ?
    - Tu habites où ?
    - 27 rue du parc.
    - D'ac' !
    - Je viendrais te chercher vendredi après les cours, j'ai besoin de ton aide pour les décors de la boîte.
    - Je dois encore demander si je peux.

    Il éclata de rire à l'entente de ma phrase.

    - Comme si tu allais les écouter...
    - J'ai jamais dit que je le ferais.

    On entendit la porte claquer et je me redressais vivement et me levais.

    - Keïra ? M'appela ma tante
    - Je suis dans le salon avec Thomas.
    - Ah... J'arrive.

    Je n'aimais pas du tout ce « Ah ».
    Mon petit copain se redressa, sans doute avait-il pressentit mon malaise.
    Je m'assis quand je la vis arriver.
    Sa main prit la mienne, et il caressa tendrement le dos de cette dernière. Il le faisait souvent pour que je me détende.
    Adaline s'installa en face de moi et analysa rapidement le ténébreux.

    - Je m'appelle Adaline, je suppose que tu es Thomas...
    - Oui.
    - Vous êtes ensemble depuis quand ?
    - Un an plus ou moins.
    - Et vous avez fait quoi ?
    - On a juste parlé.
    - Bon... Soupira la femme
    - Vendredi, j'aimerais aller la chercher à l'école.
    - Jusque quand ?
    - Samedi ?
    - Ok...

    Je soupirais discrètement et me calais bien au fond du sofa.

    - Tu veux quelque chose à boire ?
    - Non merci, je vais y aller.
    - Déjà ?! M'étonnai-je
    - Il faut que je range mes affaires, tu viens dormir. Ça ne te dérange pas ?
    - Pas le moins du monde !
    - Et puis, j'ai un rendez-vous avec un décorateur pour avoir des revues.
    - J'ai pas envie que tu partes... Bon, je te raccompagne jusqu'à la porte.

    Je le suivais jusque dans le hall où on s'embrassa longuement, et je le regardais partir, et disparaître après un tournant.

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