• Chapitre 3

    - Alexy ! Appela quelqu'un
    - Armin, qu'est-ce que t'as ? Répondit le concerné
    - Je ne comprends rien ! Râla-t-il

    Armin avait des cheveux noirs, et des yeux bleus, et il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Alexy, sûrement étaient-ils jumeaux.

    - Keïra, j'ai corrigé ton rapport. Tu peux aider les autres, maintenant. M'informa le prof

    Du coup, je dus aider les autres élèves à faire leur labo, jusqu'à la fin des deux heures.
    En sortant du local, Rosalya m'avait prise par le bras pour m'emmener au prochain cours.

    - Toi, me glissa-t-elle, tu viens à côté de moi !

    On avait deux heures de math', et apparemment elle n'aimait pas ce cours !

    - Au fait, appelles-moi Rosa'.
    - D'accord !

    On pénétra dans la classe, et on s'assit au fond, le dernier banc de la rangée, à côté d'une fenêtre.
    La jeune fille m'appris que la prof s'appelait Mme Vecto, et qu'elle était hyper sympa. Tant mieux, c'est important pour une prof !
    Les deux heures passèrent rapidement, et je pus rentrer chez « moi » étant donné qu'on était mercredi.
    J'allais faire le chemin seule car Nath' restait travailler dans la salle des délégués, et Ambre allait chez une de ses amies et passait la nuit là-bas.
    J'allais être tranquille pendant toute une après-midi... Génial !

    - Keïra ? M'appela une voix masculine

    Je me retournais en lâchant un « Hum ? » avant d'apercevoir Alexy, Armin et Lysandre.

    - Attends-nous ! Lança le bleuté

    Je m'étais déjà arrêtée, et il ne leur fallut pas longtemps pour me rattraper.

    - Alors, tu vas où ? M'interrogea-t-on
    - Bah... chez Nathaniel. Répondis-je

    Je détaillais Lysandre, il avait des cheveux blancs dont une mèche grise se dégradait vers le vert. Ses yeux étaient vairons, un jaune et un vert. Il portait des vêtements de l'époque victorienne.

    - Toute seule ? S'étonna Armin
    - Bah... J'habite là. Répondis-je
    - Ah... Souffla le geek en baissant les yeux sur sa console
    - Au fait, voici Lysandre, Keïra. Présenta le jeune homme au casque audio
    - On se connaît déjà. Annonçai-je, synchronisée avec le concerné

    On discuta pendant le trajet, jusqu'au moment où on dut se séparer en deux groupes. Le vairon avec moi, et les jumeaux, évidemment, ensemble.

    - Merci de m'avoir évité de me fracasser la tête.
    - C'était normal.

    Le reste du trajet se passa dans un silence de mort et je lui dis au revoir, en m'engagent dans une allée.
    J'allais passer une après-midi tranquille. Toute seule, le rêve.
    Je soulevais le pot de fleur et prit la clef afin d'ouvrir la porte d'entrée. En entrant, je faillis appeler mes parents, par habitude, mais je me ravisais.
    Rester seule n'était peut-être pas une si bonne idée que ça, finalement.
    Je me rendis dans la cuisine pour me faire à manger.
    Je travaillais environ trente minutes au total pour géographie et histoire.
    Maintenant, j'allais ranger mes affaires, je montais donc dans ma chambre. Je mis tous mes vêtements dans ma garde-robe, sauf mes sous-vêtements, ma lingerie, mes nuisettes et mes pyjamas que je mis dans une commode que je venais de remarquer.
    Je posais ma guitare sur mon lit, sortis les deux chaînes que je cachais dans une pochette, une que je m'étais achetée : c'était une chaîne en or avec une guitare, et celle que mes parents m'avaient offerte : un collier en argent avec une note de musique et des diamants roses.
    Chapitre 3
    Chapitre 3
    Je mis la deuxième, et je jouais un morceau de musique triste de ma création avec mon instrument, accompagnée par des paroles chantées avec soin.
    Je finis par laisser ma peine m'envahir, et mes larmes salées affluèrent rapidement. Mes yeux avaient dû virer instantanément à un vert sombre. Je me laissais aller pendant plusieurs minutes pour après me ressaisir.
    J'écrivis dans mon petit carnet, je modifiais certaines paroles, j'inventais des chansons, un refrain ou encore seulement quelques phrases qui sonnaient bien.
    On me téléphona, je regardais sur l'écran de mon GSM, et ce fut le nom de ma meilleure amie qui s'afficha.

    - Coucou Emie !
    - Salut, ça va ?
    - Bien, à part que tu me manques... C'est plus pareil sans toi ! Je suppose que tu ne veux pas en parler...
    - Tu me connais tellement bien.
    - Je sais ! Au fait, Thomas va te faire une surprise !
    - Ah ?
    - Oui ! Je dois te laisser, ma mère m'appelle. Gros bisous !
    - Bisous !

    Elle raccrocha et j'écrivis un message à Thomas que j'effaçais aussitôt. Une surprise restait une surprise, je devais prendre mon mal en patience, et ça allait être dur... J'étais une grande curieuse, et ne pas savoir quelque chose m'agaçait au plus haut point.
    Mon téléphone vibra et je répondis sans regarder qui c'était.

    - Allô ?
    - Coucou Keïra !
    - Oh Thomas, qu'est-ce que ça me fait plaisir de t'entendre ! Tu me manques.
    - Toi aussi, tu sais. Et sinon, ça va ?

    Je n'eus pas le temps de répondre car le bruit de la sonnette retentit dans la maison.

    - Hum... Quelqu'un est là, je vais voir, je te rappelle après.
    - D'accord ma puce.

    Je rompis la communication et posais mon appareil sur la couverture de mon lit pour ensuite descendre rapidement.
    J'ouvris la porte d'entrée, et la vision qui s'offrit à moi me surprit.
    Thomas était bel et bien là, une main dans ses cheveux ébène en bataille, ses yeux bleus électriques qui me scrutaient avec attention. Il était bien plus grand que moi. Il souriait, certainement fier de lui.
    J'adorais tellement son beau sourire...

    - Thomas ? C'était ça la surprise ?
    - Une partie...

    Je m'approchais de lui, me mettant sur la pointe des pieds, et il se pencha afin que l'on s'embrasse.
    Ce fut un baiser enflammé, fougueux et passionné.
    Une fois qu'on se lâcha pour respirer, je le fis entrer.
    Je le pris par la main et l'entrainais dans le salon.
    On s'assit dans le fauteuil et il entrelaça nos doigts.

    - Et le reste ?
    - Patience !
    - Hum... Ce n'est pas mon truc... Bon, tu es ici pour combien de temps ?
    - Longtemps...
    - C'est-à-dire ?
    - J'ai acheté un appartement ici.
    - Vraiment ?!
    - Oui.
    - Oh mais c'est super !

    Je l'embrassais rapidement, puis je me souvins de son projet.

    - Ravi que tu sois contente. Keïra, ça va ?
    - Et tes économies pour ton projet ? Tu n'as pas tout dépensé ?
    - Non, j'ai même acheté l'endroit.
    - Ici aussi ?

    Il acquiesça et je déclarai :

    - Je ferais de la PUB alors !

    L'expression de son visage changea brusquement pendant quelques microsecondes.

    - Tu me caches quelque chose...
    - C'est rien, laisses-moi profiter de ton sourire...

    Automatiquement, il disparut de mon visage.

    - Thomas...
    - Bon... les policiers n'ont trouvé aucune preuve.

    Il se laissa tomber en arrière, s'allongeant dans le fauteuil.
    J'hésitais à m'allonger sur lui, quand je finis pas analyser ce qu'il venait de me dire.
    Comment la police ne pouvait-elle avoir absolument aucune preuve ? Ça voulait dire qu'ils allaient abandonner l'enquête... Ils n'allaient plus rechercher ces foutus tueurs qui étaient responsable de mon malheur.
    La question ne se posa plus et je m'installais sur son torse musclé, posant ma tête sur son épaule.
    Au risque de tout gâcher, je dis :

    - Je me suis évanouie, hier, à l'école.
    - Va falloir que je te change les idées... Tu veux aller quelque part ?
    - Hum... non.

    Il soupira d'exaspération.

    - Bon, je m'en fiche de ce qu'on fait, du moment que je passe mon temps avec toi.
    - Alors, restons ici. Tout ce que je veux, c'est être dans tes bras. Tu me fais oublier mes problèmes.
    - Pas de problème.

    Il s'amusa à jouer avec une mèche de cheveux pendant que j'écoutais les battements réguliers de son cœur.
    J'adorais passer du temps avec lui, tout simplement parce que je me sentais bien auprès du jeune homme. Je n'arrivais pas à expliquer cette sensation.

    - Thomas...
    - Hum ?
    - Tu habites où ?
    - 27 rue du parc.
    - D'ac' !
    - Je viendrais te chercher vendredi après les cours, j'ai besoin de ton aide pour les décors de la boîte.
    - Je dois encore demander si je peux.

    Il éclata de rire à l'entente de ma phrase.

    - Comme si tu allais les écouter...
    - J'ai jamais dit que je le ferais.

    On entendit la porte claquer et je me redressais vivement et me levais.

    - Keïra ? M'appela ma tante
    - Je suis dans le salon avec Thomas.
    - Ah... J'arrive.

    Je n'aimais pas du tout ce « Ah ».
    Mon petit copain se redressa, sans doute avait-il pressentit mon malaise.
    Je m'assis quand je la vis arriver.
    Sa main prit la mienne, et il caressa tendrement le dos de cette dernière. Il le faisait souvent pour que je me détende.
    Adaline s'installa en face de moi et analysa rapidement le ténébreux.

    - Je m'appelle Adaline, je suppose que tu es Thomas...
    - Oui.
    - Vous êtes ensemble depuis quand ?
    - Un an plus ou moins.
    - Et vous avez fait quoi ?
    - On a juste parlé.
    - Bon... Soupira la femme
    - Vendredi, j'aimerais aller la chercher à l'école.
    - Jusque quand ?
    - Samedi ?
    - Ok...

    Je soupirais discrètement et me calais bien au fond du sofa.

    - Tu veux quelque chose à boire ?
    - Non merci, je vais y aller.
    - Déjà ?! M'étonnai-je
    - Il faut que je range mes affaires, tu viens dormir. Ça ne te dérange pas ?
    - Pas le moins du monde !
    - Et puis, j'ai un rendez-vous avec un décorateur pour avoir des revues.
    - J'ai pas envie que tu partes... Bon, je te raccompagne jusqu'à la porte.

    Je le suivais jusque dans le hall où on s'embrassa longuement, et je le regardais partir, et disparaître après un tournant.

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